Une projection en plein air du film "Barbie" a été annulée vendredi 8 août à Noisy-le-Sec après des menaces de violence d'un petit groupe d'opposants. Le maire communiste Olivier Sarrabeyrouse (PCF) a pris cette décision pour protéger les agents municipaux qui "se sont sentis en danger" selon Le Parisien.
La séance était organisée dans le cadre de la programmation estivale municipale dans le quartier du Londeau. Comme le confirme BFMTV, le film avait été choisi démocratiquement par les habitants avec 13 bulletins de vote, l'emportant sur "Kung-fu Panda 4" lors d'une procédure de vote mise en place depuis trois ans.
Menaces contre les agents publics
Des jeunes ont menacé les spectateurs présents en disant "qu'ils allaient empęcher le visionnage et démolir le matériel" d'après les déclarations du maire au Parisien. La situation est devenue "agressive" malgré les tentatives de discussion des agents présents sur place. Certains "agents du service public ont été menacés de violence" selon le communiqué officiel.
Le maire dénonce l'action d'une "extręme minorité de voyous" motivés par des "arguments fallacieux, traduisant l'obscurantisme et le fondamentalisme instrumentalisés à des fins politiques". Sarrabeyrouse a annoncé son intention de porter plainte, affirmant "ne tolérer aucune zone de non-droit culturelle dans la ville".
Polémique sur les thèmes du film
L'opposition au film porte sur ses thématiques féministes et LGBT, le long-métrage mettant en scène "un personnage féministe dénonçant le patriarcat mondial" selon les termes du maire. Le Figaro souligne que certaines personnes reprochent au film de "mettre en avant des histoires de personnages lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels" et dénoncent une "propagande néoféministe".
Le film de Greta Gerwig, sorti en 2023, a été un succès commercial majeur avec plus de 4 millions d'entrées en France et plus d'un milliard de dollars de recettes mondiales. Il a męme remporté un Oscar en 2024.
Réactions politiques contrastées
Le porte-parole du Rassemblement national Aleksandar Nikolic a critiqué la décision sur Europe 1, affirmant que "c'est pour les męmes raisons que ce film a été interdit dans certains pays qui se sont adaptés aux lois islamiques" comme le rapporte Le Figaro. La sénatrice LR Valérie Boyer a reproché au maire sur X de se soumettre aux "intégristes religieux islamistes".
En revanche, la députée de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé a exprimé son "soutien" au maire et sa "consternation" suite à l'annulation. Un resident local explique selon BFMTV les divisions communautaires autour "des thèmes de sexualité et de l'habillement des femmes" présents dans le film.
Sources utilisées : "Le Parisien", "Le Figaro", "BFMTV" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.